mercredi 9 septembre 2009

Mascarpone ou Ricotta ?

Je l'avoue je ne connais ni l'un ni l'autre. Je n'en ai jamais acheté car je ne sais pas vraiment comment les utiliser dans ma cuisine.

Il faut dire que je ne me suis jamais vraiment penchée sur la question. Sinon je pense que j'aurais déjà fait une tentative. Mais depuis un bon moment, j'erre de blog en blog, principalement ceux de cuisine, et ces deux "éléments" - je ne sais pas comment les appeler, peut être fromages puisqu'ils sont vendus dans ce rayon - y figurent de plus en plus.


Alors comme je suis un peu curieuse je me suis dit qu'il fallait que je me renseigne.

Je suis arrivée sur le site de Marmiton et j'ai découvert un article qui traitait justement de ces deux "produits". Je l'ai trouvé bien fait, plaisant à lire (le ton y est léger) et surtout il m'a très bien renseigné sur l'utilisation de chacun d'eux qui jusqu'alors restait pour moi un ? (je vous le copie ci-dessous)

Tous deux sont blancs et laiteux, tous deux sont doux et crémeux, tous deux viennent d’Italie et tous deux se sont retrouvés un jour ou l’autre dans votre frigo. Voici venue l’heure de vérité, l’heure de la confrontation.
Qui de la ricotta ou du mascarpone en a le plus dans les tripes ? Lequel mérite de remporter le titre d’ « indispensable du frigo » ?

Présentation des concurrents :

Ricotta

Catégorie : Poids léger (160 kcal/100 g) Prix : en supermarché, env 8 € le kilo (moins cher, on vous le donne !)
A l’origine préparée avec du lait de brebis ou de chèvre, force est de constater que la ricotta de nos rayons est faite de lait de vache. Enfin disons de petit-lait de vache. C’est en effet le petit-lait d’autres fromages (par ex. le provolone) qui est cuit une 2ème fois pour donner la ricotta (littéralement : cuit 2 fois… eh oui, il suffisait d’y penser).

Mascarpone

Catégorie : Poids lourd (430 kcal/100 g)Prix : en supermarché, env 12 € le kilo (pas de quoi s’étouffer avec ses flocons d’avoine) A l’origine préparé avec du lait de bufflonne, il convient de ne pas se leurrer, celui qu’on trouve dans le commerce est fait de lait de vache. Enfin disons plutôt de crème de vache. C’est en effet la crème qui est chauffée à 100 °C, après quoi le caillé est égoutté et tadam ! le mascarpone est dans le pot !

Le salé, point fort de Ricotta

De tous les combats qu’il a pu mener depuis le début de sa carrière, il semblerait que Ricotta soit particulièrement à son aise dans le salé. Comment l’expliquer ? Par sa légèreté bien entendu ! C’est cet atout qui lui permet d’évoluer avec la grâce d’un petit rat (d’opéra, parce que sinon, question grâce c’est pas trop ça) de l’apéro au plat de résistance. Son domaine de prédilection, sans conteste, les légumes. Il s’étale dessus, il les farcit, il les colmate en terrine, bref il ne fait plus qu’un avec courgettes, épinards et autres tomates pour ainsi former un plat sain, léger et très goûteux, indifféremment chaud ou froid. Difficile de faire mieux !

Dans son dernier combat, il a surpris l’assistance mais surtout son adversaire avec un coup des plus originaux : le coup du velouté. Du jamais vu jusqu’alors, une performance inégalée à ce jour.

Vie privée : Certains clichés témoigneraient de la folle passion qui unit Ricotta et la belle Pasta. L’italienne aurait conquis le cœur de notre tendre fromage après une rencontre dans un plat de lasagne. Depuis les tourtereaux se retrouveraient très régulièrement, de cannelloni en ravioli… Mais une fois encore, cela ne nous regarde pas.

Le super coup du velouté de Ricotta (ici version épinard et pancetta)
Pour 4 personnes

• 800 g à 1 kg d’épinard
• 40 g de beurre• 80 g de ricotta
• 40 g de parmesan râpé
• 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
• 8 tranches fines de pancetta
• sel, poivre

Déposer les tranches de pancetta sur la plaque du four chemisée de papier sulfurisé.
Enfourner pour 15 minutes environ à 200°C. La pancetta doit sécher sans brûler. Laisser refroidir quelques minutes dans le four éteint puis déposer les tranches sur un papier absorbant pour finir de les sécher. Elles doivent être cassantes. Lorsqu'elles sont bien froides, les déposer dans le bol du mixer et les réduire rapidement en chapelure, réserver.
Chauffer dans une sauteuse le beurre et y faire fondre les épinards (préalablement rincés) quelques minutes. Lorsqu'ils sont tendres, les mettre dans le blender avec leur « jus » de cuisson, la ricotta, le parmesan, l'huile d'olive et mixer. Ajouter éventuellement un petit peu de lait si le velouté semble trop épais. Saler légèrement (la pancetta se charge du reste) et poivrer.
Verser dans les bols, parsemer de chapelure de pancetta et servir.

Le sucré, point fort de Mascarpone

Normal me direz-vous que, dans le domaine du sucré, Mascarpone le poids lourd, Mascarpone le gras, Mascarpone le riche domine d’une tête son adversaire. Quoi de mieux qu’une texture crémeuse, douce et fondante pour donner corps et goût à un dessert ?
Mondialement connu pour son coup diabolique du tiramisu, qu’il a parfaitement réussi à adapter en fonction des combats (tiramisu classique, tiramisu aux fruits rouges, tiramisu aux marrons et tant d’autres) il a également appris à se diversifier au fil des années. Ainsi, aujourd’hui, on l’admire et on le respecte aussi pour sa version glacée, pour son alliance mousseuse qui dépote avec le chocolat et pour sa faculté à se transformer en panna cotta et à se glisser dans la tarte aux framboises (déclinable en fonction des fruits de saison).
Vie privée : Des rumeurs courent sur une possible liaison entre notre cher Mascarpone et l’acide Citron. Ils auraient été vus main dans la main et visiblement très épris dans la mousse au citron et mascarpone ainsi que dans la bûche au mascarpone et lemon curd, ou encore dans le trifle aux fraises, citron et mascarpone, mais aussi… Euh bon, ahem… cela ne nous regarde pas comme dirait l’autre.

Le fameux coup du tiramisu de Mascarpone
(ici version mousseux et chocolaté)
Pour 2 gros ou 4 petits

• 150 g de mascarpone
• 2 oeufs
• 50 g de sucre
• 1 feuille de gélatine
• 1 cuillère à soupe de crème liquide
• 4 tranches de cake au chocolat
• café noir
• 1 barquette de framboises
Ramollir la gélatine dans l'eau froide. Battre les jaunes d’œufs avec le sucre. Incorporer le mascarpone et fouetter à nouveau. Fondre la gélatine essorée dans la crème mise à chauffer dans une petite casserole. Lorsqu'elle est bien dissoute, incorporer la gélatine à la crème au mascarpone.Monter les blancs d’œufs en neige. Les ajouter délicatement à l'appareil au mascarpone.
Émietter grossièrement le gâteau (légèrement rassis, c'est mieux). Disposer une couche de gâteau émietté au fond de chaque coupe. Verser une petite cuillère de café pour l'imbiber légèrement. Disposer au dessus quelques cuillères d'appareil au mascarpone et recommencer, gâteau, café pour finir avec une couche de mascarpone.
Recouvrir de papier film et laisser prendre au frigo au moins 2 heures. Avant de servir, décorer de framboises fraîches.
Match ricotta - mascarpone - ROUND 1
On le sait bien, ces fromages-là prennent toute leur dimension dans les moments de sympas-les-copains-qui-débarquent-toujours-à-l’improviste et de pfff-on-est-dimanche-et-j’ai-trop-la-flemme-de-faire-à-manger. Sortons-les du frigo, mettons-les en situation, quelques étirements et… place au combat !
C’est Ricotta qui attaque le premier avec ses roulés au prosciutto (tranches de prosciutto tartinées de ricotta, assaisonnées à convenance puis roulées). Mascarpone, pas déstabilisé pour deux sous, rétorque direct avec des roulades apéritives au saumon. Toujours en mode apéro, Ricotta balance sans tarder un dip au thon (un pot de ricotta mélangé à une boite de thon à l’huile, assaisonné de câpres et d’herbes). A son tour, Mascarpone frappe de sa tartinade aux anchois (un pot de mascarpone mixé avec 8 à 10 anchois). Les coups sont d’égale force : on peut les tartiner sur des crostinis, on peut y tremper des bâtonnets de légumes, des gressins… Quel match serré ! Mascarpone se risque à prendre l’avantage et sort le grand jeu. Bim ! Le blanc de poulet farci, plus simple et plus efficace tu meurs. Sauf que Ricotta a le même tour dans son sac. Même technique, même gestes : ouvrir le blanc de poulet en deux dans l’épaisseur, tartiner généreusement de ricotta ou mascarpone, et déposer des tomates séchées, ou du pesto, ou de la tapenade, bref ce qui traîne dans le frigo. Fermer le blanc avec un pic et cuire au four pendant une quinzaine de minutes.
Les adversaires se dévisagent, craintifs et défiants à la fois. Qui va oser renchérir alors que le niveau du combat est en train d’atteindre des sommets ?
Suspense...
Match ricotta - mascarpone - ROUND 2
Qui va oser renchérir alors que le niveau du combat est en train d’atteindre des sommets ?
C’est Ricotta qui se lance dans un enchaînement de ses meilleurs coups, la brick (c’est indéniablement le roi de la farce pour samoussa), les conchiglione farcies au poulet et… non, non, incroyable !
Mascarpone l’interrompt dans l’enchaînement et le canarde copieusement de sauce. On avait entendu dire qu’il était maître dans l’art de la sauce chaude improvisée qui ne demande que peu d’ingrédients et de temps. Preuve en est désormais faite : il envoie en rafale une sauce à la moutarde pour napper la viande, une aux 3 fromages pour enrichir les pâtes, et une aux herbes pour le poisson blanc en papillote
Et puis, comme habité par la rage, il sort son uppercut-mousse au citron, la mousse étant un domaine dans lequel il excelle de par sa forte teneur en matière grasse, idéale pour donner corps et tenue à ce genre de préparation, à présenter sous forme de coupes individuelles ou de charlotte. Et bam !
Ricotta riposte dans cette attaque fruitée avec la crème aux framboises express. Il tente le tout pour le tout en dégainant le coup de la tartine. Sucrée (avec des fruits rouges et une réduction de vinaigre balsamique) ou salée (avec des poivrons grillés, du fromage de chèvre et des olives), la tartine est une pièce maîtresse de son jeu. Oui, mais ce qu’il ne savait sans doute pas, c’est que Mascarpone la pratique également, et tout aussi bien même : il lui renvoie ainsi le coup en pleine face.
Ah la la quelle tension ! Qui va reprendre le dessus à cette minute du combat où les adversaires ne sont plus très vaillants ?
Eh bien nous ne le saurons jamais car voici que sonne la cloche… ce match d’anthologie se conclut donc par un ex-æquo (oui je sais, vous attendiez un KO mais là, j’arrive pas à me décider, j’aime trop les deux !).
Vie privée : Il semblerait qu’après le combat nos deux adversaires se soient particulièrement bien entendu. Voire même très bien entendu si vous voyez ce que je veux dire. A la suite de quoi ils auraient décidé d’enterrer la hache de guerre et de devenir partenaires. Et finalement, il faut bien admettre que le résultat est plutôt convaincant :

asagne aux épinards




par Aurélie (Blog "Set de table")

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