jeudi 27 septembre 2007

Lettre à mon corps

Bonjour toi,
Oui TOI, cause d'une enfance et d'une adolescence gâchées, et d'une vie d'adulte pas tellement meilleure. Oui TOI que je pointe d'un index accusateur, cause de tant de vexations, voire d'humiliations et de frustrations. A cause de TOI, je suis passée à côté de pleins de choses, de pleins de plaisirs. Tu m'as complexée à un niveau frisant "l'irréel" !
Rappelle TOI au début que j'ai travaillé avec Maman que le chef de service l'a appelée pour lui demander si je n'avais pas eu la polio car je plaçais bizarrement un bras, un peu tordu devant TOI comme pour pouvoir te cacher derrière ! Et l'équitation que je nai jamais voulu pratiquer alors que j'en crevais d'envie pour la simple et mauvaise raison que je ne voulais pas me mettre en pantalon et l'apprentissage de la natation que j'ai réalisé que vers 13 ans et encore parce que Papa m'a forcé à y aller avec ma belle-mère. Encore une vexation ce jour là j'avais l'air d'une baudruche gonflée à l'helium et le maître nageur a dit qu'on m'apprendrait la brasse car j'avais trop de poids pour apprendre le crawl comme les enfants de mon âge. Et j'en passe.......
Bon sang pourquoi tu me fais subir tout ça. Pourquoi ce ventre en forme de poire et ce fessier si proéminant et cette culotte de cheval. Hein ? Car c'est là que tu as décidé de porter ta vengeance ! Tu es totalement, j'allais dire, disgracieux, mais je dirais plutôt sans grâce, c'est pire.
On peut dire que tu es rancunier et rapide dans tes punitions car dès que je fais un écart pas de quartier vlan ! tu grossis.
En plus tu t'es ligué avec les organes que tu as ou plutôt que tu avais à l'intérieur de TOI (vésicule, utérus, ovaires), les muscles, les articulations. Bravo ! Et non content de TOI tu en as remis une couche (de graisse bien sûr) après tes méfaits.
Enfin bref, je pense que je pourrais encore en aligner, mais est-ce bien utile ?
Il y a quand même une chose qu'il faut que je te dise, car je ne peux pas t'accuser de tous les maux sans te dire que depuis que j'ai commencé mi-mai mon énième régime tu réagis rudement bien, je crois même que c'est la première fois aussi bien. Peut-être sens tu qu'il y a un petit plus par rapport aux autres fois et que tu me tends la main pour m'aider ? Peut-être est-ce le début de notre réconciliation ? Va savoir, l'avenir nous le dira mais j'aimerais bien que l'on enterre la hache de guerre ! Qu'en penses-tu ça devrait être possible ?

Réponse de TOI
Je t'ai laissé parler, je t'ai écouté et à présent c'est à mon tour.
Il est vrai que lorsque tu étais petite j'ai grossi pour montrer ton malaise face au divorce de tes parents et aux déchirements qu'il en a résulté. Ils ne t'ont pas fait de cadeau eux non plus, ils se servaient de toi comme d'une balle de ping pong trop occupés à s'entre déchirer. Malheureusement pour toi tu es née à une époque ou la psychologie n'avait pas la place qu'elle occupe maintenant. Ils se sont contentés d'accuser cette mauvaise coqueluche que l'on arrivait pas à soigner.
Mais abordons un peu la suite, plus tard quand tu as été adulte.
Il faut te dire que tout le monde n'est pas égal face à la nourriture tu as une part d'hérédité et une part d'us et coutumes si l'on peut appeler ça ainsi. Et puis dis donc tu as toujours bien mangé et bien bu ce qui va avec. L'apéro t'aime bien ça aussi. Tu as mangé comme un homme, les mêmes quantités alors que tu sais très bien que les femmes n'ont pas les mêmes besoins et tout ça en ne faisant aucun sport. Alors que tu m'accuses de tout je ne suis pas complètement d'accord avec toi, OK !
Tu ne voulais pas te mettre en pantalon, maintenant tu ne portes plus que ça ! Tu ne voulais pas te mettre en maillot de bains. Rappelle toi la dernière fois que tu en as porté un, ça fait environ 8-10 ans environ, et encore tu ne le vivais pas bien. Et bien tu avais tort. Des bien plus fortes que toi se baignent, elles profitent de la vie et toi , hein et toi ? Tu te punis toute seule. Ne serais tu pas trop fière, trop orgueilleuse pour t'interdire tant de choses !!! C'est bien fait pour toi, à ce niveau je ne peux rien pour toi, vois avec ton mental !!
Bon pour finir, je dois moi aussi t'avouer que j'ai trouvé quand même du changement en toi ces tous derniers temps. Tu fais attention à ce que tu me donnes à manger et tu bouges. Jusqu'alors je t'envoyais sous différentes formes des signaux d'alerte dont te ne tenais pas compte et là contrairement à d'habitude tu l'as entendu. Je suis content de toi.
Sois assuré de mon soutien. Temps que tu feras le nécessaire je répondrais présent et agirait en conséquence.
Pour résumer je te dirai qu'il est beaucoup plus agréable pour nous deux de vivre une bonne collaboration, qu'une mauvaise guerre.
Allez tapes en cinq, c'est parti mon quiqui jusqu'à la victoire qui sera LA NOTRE.

Aucun commentaire: